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ADIEU VA…

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Reconnaître la vie dans chaque soupir…

Je ne peux m’empêcher de fondre en larmes à chaque fois que j’entends le thème musical du dernier Samouraï.

Reconnaitre la vie dans chaque soupir, accepter l’inéluctable way of life, tout comme les fleurs, mourir un peu à chaque seconde. Reconnaître, dans cette acceptation, un peu de cette paix que nous cherchons tous et que si peu d’entre-nous trouvent…

A CEUX QUI RESTENT !

Un sage de par là-bas me disait encore l’autre jour : ne pleure pas parce qu’une chose se termine mais réjouis toi au contraire parce qu’elle a eu le don d’exister !
Que nous apprendra la mort, se demandait Montherlant ?
Ce que nous apprend déjà la solitude ! Savoir n’exister pour personne, n’être plus rien, un grain de sable dans le sable du temps.
Je peux être tenté par des mirages, chercher à communiquer avec les morts, cela m’apportera peut-être quelques consolations. Mais une consolation moins grande que celle de ma solitude acceptée, assumée, car dans cette solitude se découvre peut-être le miracle d’une alliance, d’une  » relation autre  » qui ne se vit plus sous les modes de l’espace-temps, mais sous le mode de ce que les anciens appelaient la  » communion des saints « , participation subtile aux qualités de ceux qui ont disparu et qui nous demandent d’incarner davantage ces qualités.
Ainsi je n’ai pas à regretter la bonté de ma mère, ou de ma femme, mais j’ai à les vivre davantage. Je ne me laisse plus emporter par les ailes de sa présence évanouie, je n’en suis que plus présent à la terre qui garde les empreintes de notre brève promenade, de notre passage commun.
Aimer l’autre, c’est renoncer à l’avoir, même mort, renoncer à ce qu’il revienne, découvrir qu’il est toujours là, dans un silence qui ne nous fait plus peur, dans un désert qui se fait l’hospitalier de ce que nous avons de plus précieux, l’essentiel qui reste quand il ne reste plus rien.
 » Va vers toi-même « , disait la bien-aimée au bien-aimé dans le Cantique des cantiques.  » Va vers toi-même « , c’est aussi la parole de Dieu à Abraham. Va vers ton désert, comme je vais vers le mien, c’est là qu’au détour des dunes nous nous rencontrerons, à l’oasis où, délivrés de nos soifs, nous serons le puits qui affleure l’un pour l’autre.